Les propriétaires des terrains sur lesquels se trouvent des monuments sont des acteurs essentiels de tout projet de recherches archéologiques. Sans eux, sans leurs accords, rien n’est possible. Pour tout projet de fouille, chercheurs et propriétaires doivent dialoguer, et trouver un accord au cœur duquel, le respect et la confiance sont des ingrédients essentiels. Rencontre avec l’un de ses propriétaires de dolmens, qui a bien voulu répondre à nos questions.
Comment êtes-vous venu à prêter votre terrain le temps d’une fouille ?
Je suis propriétaire de deux monuments néolithiques et plusieurs fouilles y ont été réalisées par Vincent Ard.
Il est venu à plusieurs reprises pour me demander l’autorisation de fouiller les dolmens présents sur mon terrain. Après de très nombreux échanges et entretiens, nous avons trouvé un terrain d’entente pour qu’une opération se réalise.
Être propriétaire de dolmen n’est pas simple tous les jours. On est régulièrement victime de négligence de la part des visiteurs, qui laissent des détritus ou piétinent des récoltes. Je n’en tire pas de gloire mais j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre la campagne menée par Vincent. Je reconnais que depuis [l’intervention de Vincent] les monuments sont mieux préservés et valorisés. Ils attirent toujours un peu plus de public, curieux de découvrir le patrimoine de notre terroir.
Quel regard portez-vous sur l’opération effectuée chez vous ?
On n’imagine pas toute la richesse de ces monuments. On ne voit que la partie visible et finalement on ne se rend pas compte qu’il y a beaucoup plus à voir et à comprendre. C’est valable pour toutes les époques.
A titre personnel, je suis plus favorable aux sondages plus qu’à la fouille qui est plus destructrice pour le monument. Le sondage est moins invasif et permet de préserver le site pour les générations futures. J’espère que les avancées technologiques permettront de faire de belles découvertes sans détruire ou dénaturer le monument.
Quels sont vos engagements au sein de l’association Méganéo ?
Je fais pleins de choses. Je donne un coup de main en cas de besoin comme débroussailler ou prêter mon matériel (ex : mon tracteur). J’aime également venir saluer les fouilleurs sur les chantiers conduits par Vincent.