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IIIe Rencontres Nord-Sud de Préhistoire récente, Lyon
28 novembre 2018 | 17:00 - 1 décembre 2018 | 14:00
20€ à 40€Thème : (Im)mobiles ? Circulation, échanges des objets et des idées, mobilités, stabilités des personnes et des groupes durant la Pré- et Protohistoire européenne
Annonce
La nature des relations entretenues entre les groupes culturels, à faible ou longue distance, la reconnaissance d’influences, de contacts, d’échanges à travers la circulation des objets, des personnes et des idées sont devenues des thèmes fréquemment développés par les pré- et protohistoriens. Cette approche qui vise à dépasser les limites et les frontières définies pour chaque entité culturelle, constituera l’axe principal de ces troisièmes Rencontres. Les groupes et sous-groupes du Néolithique et de l’âge du Bronze constituent des entités plus ou moins faciles à cerner dans le temps et l’espace. Au contraire, les déplacements de biens, d’idées, les échanges au sens large sont autant de caractéristiques que les recherches ont mis en lumière depuis plusieurs décennies. Ce constat n’exclut pas pour autant la reconnaissance d’éléments de pérennité dans certains comportements, parfois sur le long terme, parfois au-delà des limites chrono-culturelles.
Un des enjeux de la recherche actuelle est donc d’expliciter les liens entre les éléments de stabilité sur le temps long et les changements / mobilités de tous ordres qui sont perceptibles dans l’espace et dans le temps, quelle que soit l’échelle de raisonnement : le village, le finage, les réseaux régionaux et plus loin encore.
Les troisièmes Rencontres Nord-Sud de Préhistoire récente seront l’occasion de faire un point sur ces questions, et d’approfondir dans leur compréhension sur l’ensemble du territoire national mais aussi dans les pays limitrophes ; et ce depuis les premières manifestations de l’économie néolithique, vers 5800 avant J.-C., jusqu’à la transition vers l’âge du Fer, autour de 800 avant J.-C.
Trois thèmes sont proposés :
1) Quel fonctionnement pour les réseaux techniques, économiques et symboliques ?
De manière empirique (établissement des faits), théorique (modélisations) et/ou transdisciplinaires (ethnoarchéologie, etc.), il s’agira de rechercher les interactions entre les groupes culturels, les limites, les seuils, à courtes ou longues distances, dans tous les domaines de la vie quotidienne : acquisition de matériaux, production de biens transformés, production vivrière, architecture, modes d’habitat, systèmes symboliques…
Il sera notamment intéressant de mesurer le rythme et la forme que prennent ces contacts ; en d’autres termes, quelle est la nature des relations entre les communautés lors des moments de forte intensification et de décroissance dans les échanges tout au long du Néolithique et de l’âge du Bronze.
2) Mobilité et échange entre les communautés.
Les progrès réalisés dans le domaine de la génétique des populations et des dosages isotopiques ouvrent de nouvelles perspectives dans la reconnaissance des mobilités des humains et des animaux. Ils obligent ainsi à reconsidérer les données issues de la culture matérielle sous cet angle. Bien que les analyses soient encore rares, un regard croisé entre ces différentes disciplines permettrait de dépasser les limites atteintes lors des études sur les mobiliers.
3) Pratiques funéraires.
Les pratiques funéraires sont des éléments clés dans la définition des cultures au même titre que les productions céramiques, lithiques ou architecturales. Mais si le poids des traditions, voire l’inertie, sont souvent mis en avant dans les pratiques funéraires, quelle place peut prendre l’invention locale, l’adoption ou le refus de telle ou telle pratique ?
Deux questions sont actuellement, parmi d’autres, particulièrement d‘actualité : l’architecture mégalithique, dont les évolutions chrono-géographiques à large échelle posent encore de nombreuses questions : adoption ou refus, influences, réinventions locales, traditions ? Et la question des crémations, qui émergent dans la recherche actuelle, en particulier pour le Néolithique moyen et les débuts de l’âge du Bronze.
Seront privilégiées les contributions qui apporteront un regard renouvelé, collectif et large sur ces questions.
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