Depuis quatre ans le tumulus des Bourriges situé à Fouqueure en Charentes fait l’objet de différentes opérations scientifiques, pour mieux comprendre son architecture et plus particulièrement les différentes phases de sa construction. Cette étude est conduite dans le cadre du Projet Collectif de Recherche : Monumentalismes et territoires au Néolithique entre Loire et Charente. Formes et environnements des mégalithes et des enceintes (sous la direction de Vincent Ard).

Connu depuis le XIXe siècle le tumulus des Bourriges a été fouillé en 1880 par G.Chauvet.
En 2017 la première opération conduite par Emmanuel Mens, a permis la réalisation d’une série de quatre sondages avec pour objectif de déterminer l’état de conservation du monument. Suite à cette première campagne un premier plan a pu être proposé et les premières observations architecturales et technologiques (techniques d’acquisition, de transformation et d’utilisation) ont pu être faites. Elle a permis d’affirmer le fort potentiel de ce site archéologique datant du Néolithique. Composé de deux chambres le tumulus de Fouqueure possède de forte similitude avec d’autres monuments tels que tumulus de Champ-Châlon à Benon (Charente-Maritime). En 2018 la fouille s’est poursuivie en explorant l’intégralité des couloirs, la cellule annexe à la chambre B et le parement de façade.
Les fouilles suivantes ont permis chaque année d’avancer dans la compréhension de l’architecture du monument et ses différentes phases de construction.

Depuis 2019, Philippe Gouézin étudie et conduit les fouilles réalisées à Fouqueure en tant que Responsable d’opération. Après avoir réalisé une lecture horizontale des structures de la masse tumulaire, son projet pour 2020 : « il s’agit de mieux comprendre le projet architectural grâce à une lecture verticale du monument : études des parois et des parements, démontage des masses tumulaires et analyse des méthodes de construction des fondations » . L’objectif étant d’obtenir une vision complète des modes de construction, et de mettre au jour d’éventuelles étapes de construction plus anciennes.
Les outils mobilisés seront : « les méthodes d’observation de l’archéologie du bâti développées par Luc Laporte. La photogrammétrie ainsi que la modélisation 3D seront très utiles notamment pour mieux appréhender les surfaces et les volumes.»
Pour 2020 « on espère dater plus précisément le tumulus avec la découverte de céramique ou d’autres objets par exemple».
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