Les fouilles permettent de découvrir des objets archéologiques qu’il s’agit une fois rentré à la base de nettoyer, et de classer en vue d’être étudiés. Deux membres de l’association Méganéo ont imaginé et réalisé un séchoir à artefacts pour en faciliter le traitement et la manipulation. Retour sur la conception et la construction de ce séchoir unique en son genre.
Qui se cache derrière cette réalisation ?
Nils Wisser est membre de Méganéo depuis la création de l’association. Il est auto-entrepreneur et concepteur d’une tamiseuse à sédiments.
Frédéric Jadeau est le trésorier de l’association depuis 2 ans, il est également menuisier-ébéniste et artisan multiservices. Tous deux participent aux chantiers de Vincent Ard depuis 2010.
Le point de départ
Lors d’un conseil d’administration, le sujet du traitement des objets trouvés en fouilles a été évoqué par Vincent Ard, président de Méganéo et chercheur CNRS. « Il désirait ne plus avoir à utiliser de cartons et de journal papier pour le lavage des artefacts. Il voulait quelque chose de plus stable et pérenne (évitant ainsi les éventuels accidents de manipulations et de déplacements). » précise Nils.
Construction du séchoir
Après une première ébauche proposée par Nils, Frédéric a repris cette esquisse et l’a matérialisée sur un dessin technique. Ce dernier s’est chargé de la fabrication du séchoir. Vous trouverez ci-dessous les étapes clés de la construction :
La structure regroupe 6 tours composées de 13 étagères accueillant 10 tiroirs de 10cm de haut. Au fond dans chaque tiroir du grillage et de la moustiquaire ont été ajoutés. Les deux premiers tiroirs sont des plateaux spécifiquement adaptés au séchage des charbons, tandis qu’un tiroir en bas de la structure accueillera les matériaux les plus lourds. Ils ont été renforcés et sont d’une hauteur de 15cm. « Cette structure permet ainsi de faire sécher 72 sachets simultanément sur un socle stable et aéré. Elle peut également être déplacée sur les chantiers extérieurs de Tusson car les tiroirs sont empilables et sont autoportants ne nécessitant pas sa structure support. » détaille Fréderic.
Le séchoir en chiffres
- 60 heures de fabrication
- 2500 vis
- 600 morceaux de bois
- 75 m de grillage
- 40 m de moustiquaires
- 2,05 m de haut
- 1,75 m de large
- 1,08 m de profondeur
Pour contacter le concepteur : nilswisser@gmail.com